2. Partir et s'Arrêter - A. Transmettre la puissance directement au sol

Commençons notre apprentissage du contrôle de la voiture en abordant les techniques de départ et d'arrêt. Nous verrons notamment comment réaliser un départ parfait et comment freiner en utiliseant toute l'adhérence des pneus

Maintenant que vous avez compris l'importance des pneus, installons-nous au volant et démarrons. Dans la vie de tous les jours, la voiture doit être mise en route en douceur. Sur la piste, la vitesse est reine et le but est de faire passer efficacement un maximum de puissance au sol, quitte à associer quelques turbulences.

Nous évoquerons tout d'abord le démarrage sur une voiture dotée d'une boîte manuelle. Le moment-clé est le moment où la voiture comme à se déplacer. L'objectif est de transmettre toute la puissance motrice aux roues pour donner à l'auto une force propulsive maximale.

Le pilote doit trouver le régime moteur optimal et embrayer à cet instant. Avec une boîte manuelle, la transmission de l'énergie se gère à l'aide de l'embrayage, mais si vous agissez trop lentement, vous perdrez de la puissance et un temps précieux. Appuyez sur l'accélérateur tout en surveillant le régime moteur, puis relâcher la pédale d'embrayage d'un geste vif.

Le régime optimal pour embrayer correspond à la plage de couple maximum de la voiture. Vous trouverez cette donnée sur la fiche technique de la voiture. Montez en régime 500tr/min au dessus du régime indiqué puis embrayez. Si les pneus ne patinent pas et ne crissent pas, essayer d'augmenter un peu le régime moteur. Si les pneus crissent et produisent une fumée blanche, réduisez un peu le régime. À force d'essais, vous finirez par trouver le rapport de glissement de 10 à 15% qui vous apportera l'adhérence maximale.

Une fois votre véhicule lancé, vous devez continuer d'accélérer progressivement. Appuyez sur l'accélérateur jusqu'à atteindre la zone rouge du compte-tours. Dès que vous l’atteignez, débrayez et changer de rapport puis embrayez de nouveau. Entraînez-vous à exécuter cette manœuvre en un minimum de temps.

De nos jours, de nombreuses voitures sont dotées de dispositifs électroniques régulant le couple et empêchant les dérapages pour améliorer la stabilité du véhicule. Ces dispositifs détectent et limitent le patinage des pneus, les empêchant parfois d'atteindre le niveau d'adhérence idéal. Pour y remédiez, essayer de déconnecter ces aides lorsque vous pilotez.

Ces dispositifs électroniques se sont perfectionnés au fil des années, et on ne peut nier ce qu'ils ont apportés au pilotage sportif. Néanmoins la meilleure façon de maitriser les technique de pilotage avancées est d'apprendre à contrôler votre véhicule vous même.

Ces dernières années, de plus en plus de puissantes sportives ont été dotées de nouveaux types de boîte automatique permettant des changements de rapport plus rapide qu'une boîte manuelle. Ces nouvelles boîte, regroupées sous l'appellation Boîte à double embrayage, dispensent la voiture de la pédale d'embrayage et permettent non seulement des changements de rapport automatiques, mais aussi séquentiels (manuels), au volant à l'aide de palettes. Sur les voitures très puissantes (à plus de 500ch), le régime moteur peut très vite atteindre la zone rouge sur les deux premiers rapports, obligeant le pilote à intervenir très rapidement sur l'embrayage. Libérer le conducteur de ces manœuvres représente un avantage considérable en pilotage sportif.

La boîte à double embrayage, "Dual Clutch Transmission", equipe des sportives haut de gamme comme la Mitsubishi Lancer Evolution X et la Nissan GT-R. Elle utilise le même mécanisme que la DSG (Direct Shift Gearbox) de Volkswagen. Elle permet de transmettre la puissance motrice aux roues presque sans interruption. le temps effectif de changement de rapport est diminué et les contraintes imposées au moteur sont réduites. Parfait pour la course. À l'avenir, ce type de transmission devrait équiper toutes les voitures de sport (j'espère bien que non... :no: ).